Le mouvement punk
Le mot punk est un terme londonien qui signifie "dégueulasse ". Ceci nous amène à la « destroy attitude » ou « fuck attitude », c'est à dire : pas de limites, tout est permis en partant du fait que l'anarchie et le désordre sont les bases de la liberté de l'individu : ils insultent les présentateurs TV, ils explosent les photographes à coup de batte, ils lancent des briques sur les voitures,... les punks sont des gens qui expriment leur rejets de la société par la violence. Ils considèrent que l’ordre les empêche de vivre leur liberté à fond. Violents, enragés, ils prennent plaisir à être différents.
Le mouvement punk nait aux Etats unis, au début des années 70 en pleine guerre du Vietnam. A new York, dans les milieux underground, les New York Dolls, les MC5, les Stooges, Television, les Ramones et les Patti Smith font leur début. Ces groupes, autour d'une musique sauvage et violente, appellent au chao et au rejet de l’ordre social établi. Mais le phénomène explose en Angleterre, en 1976 en période de crise économique et sociale(choc pétrolier). Malcolm McLaren monte en 75, avec sa compagne, un magasin d'accessoires qui deviendront par la suite indispensables à l'uniforme punk : du cuir, des clous…il influence aussi la formation du groupe des ''Sex Pistol'' dont le chanteur est Johnny Lydon. Le punk prend alors toute son ampleur. En gros, ça donne des jeunes en jeans et t-shirt troués raccommodés d'épingles imprimés de slogans provocateurs comme "no future" et « fuck the queen » et chaussés de Doc Martens. Des symboles de la monarchie au Royaume-Uni comme le drapeau ou le tartan (tissu écossais) ou la photo de la reine sont utilisés comme vêtements.
Tout cela avec une guitare qui n'a pas besoin d'être accordée, ils jouent un rock primitif, sauvage, dévastateur, un son fort et rapide accompagné de paroles simples et symboliques mais surtout provocatrices. Par la suite, d'autres groups tel que the Clash, Damned, The Jam, The Exploited, Flipper, The Flowers of Romance, Generation X, The Germs, The Heartbreakers, The Jam, Liliput, The Lurkers, Magazine, The Mekons, Stanglers, voient le jour. Le punk aura une importance musicale et sociale de courte durée. Le mouvement a beaucoup décliné et de nos jours peu de jeunes revendiquent l’appartenance à ce mouvement qui ne continue à exister que dans de rares quartiers comme Kings Road ou Sloane Square a Londres.
Les vêtements punks
Chaussures croquées, parce qu'au moins on les abimera pas plus pour répondre aux coups de battes. Foulard pour respirer dans les lacrymogènes. Tête rasée, comme ca, on les attrapera pas ou alors la crête, cliché, symbole du refus du système. Le badge est emblématique de la culture rock. Son caractère peu onéreux et sa facilité de fabrication ou de personnalisation sont en accord avec la culture punk. Comme le t-shirt, il peut prendre une valeur symbolique s'il est orné de l'effigie, des couleurs ou du logo d'un groupe. Les bretelles se portent généralement pendantes sur le pantalon par dérision pour leur rôle de maintien autant que par provocation vis-à-vis de la tenue correcte communément admise. Le détournement d'objet est un élément déterminant popularisé par les collections de la boutique Sex (Marleen McLaren). Ces collections utilisent des accessoires en référence au bondage, les cadenas, les chaînes, les boucles de métal, les lacets, les sangles qui se portent pour entraver la démarche, les laisses et les colliers pour chien. Mais tout objet est susceptible d'être détourné, comme des outils dérisoires de la vie courante tels que les épingles de sûreté, les clous, etc., ou encore des objets à fonctions pratiques comme les lames de rasoirs, les fermetures à glissière, les chaînes de vélo ou triplex qui se portent en ceinture ou en collier. Le maquillage est outrancier : les paupières sont noircies au khôl, les lèvres d'un rouge intense, le teint souvent blafard. Depuis le début des années 1970, le maquillage et le rimmel en particulier, peuvent aussi être une expression de virilité. Les modifications corporelles, en général, appartiennent à la culture rock, mais c'est particulièrement le piercing qui est souvent associé à la culture punk. Elle est notamment à l'origine de la popularisation du piercing à la narine pendant les années 1980. Le piercing suggère non seulement la sauvagerie en rapprochant les sociétés occidentales des peuples dits « primitifs », mais est aussi considéré comme un accessoire déviant et pervers au même titre que les accessoires BDSM (Violence). Le rat appartient aussi à la panoplie typique du punk, le plus souvent porté trottinant sur l'épaule.
Les grosses chaussures font partie des classiques. Elles sont généralement montantes et coquées. Elles peuvent être de style « chaussure de sécurité » à la Dr. Martens ou style « botte de combat » souvent appelées « Rangers ». Elles peuvent être peintes et se portent ouvertes ou fermées.
La coupe « en pétard à la Sid Vicieuse » (appelée scum en anglais) est nettement inspirée de la coiffure originelle de Richard Hell. Cette coupe évoluera via Siouxsie Sioux jusqu'à inspirer Robert Smith et devenir une coiffure emblématique du mouvement gothique au début des années 1980. Cette coupe symbolise le rejet de la mode dont la tendance en 1976 était aux boucles et aux cheveux longs, en même temps que le rejet du mouvement hippie à l'origine de cette mode. Son côté fait maison dénonce la crise de l'époque au Royaume-Uni en exprimant « pas d'argent, pas d'avenir ». Dans cette attitude de rejet du cheveu long, les cheveux peuvent même être rasés, totalement ou en préservant une crête.
La crête iroquoise (ou Mohawk Hairstyle en anglais) est considérée comme la coiffure emblématique du mouvement punk : à l'époque, tous les moyens étaient bons pour la tenir droite (colle, savon, blanc d'œuf, etc.)
Les Cheveux colorés sont aussi une façon de monter le rejet de tendance. Le crâne rasé apparaît avec la politisation du mouvement, dans un symbole de négation totale du système, de jusqu'au-boutisme et avec un aspect pratique puisque les cheveux ne peuvent pas être saisis en cas de bagarres.
Comme le badge, le tee-shirt est peu onéreux et facile à personnaliser. La boutique Sex en proposait une large gamme dont certains ont fait sa réputation: